• NRCO > Cette page qui se tourne n'arrêtera pas l'UCPS

    L'article original est à lire dans la "Nouvelle République" (NRCO) du 21 octobre 2014

     

    Épaulée par de nombreux bénévoles venus de toute la Sologne, l’association de Nouan a déménagé ce week-end. Sa nouvelle vie démarre à Salbris.

    Je le dis et je le répète, une association ce n'est pas des murs, mais des gens. Danielle Cochet, 25 ans de présidence au sein de l'Union pour la culture populaire en Sologne (UCPS) derrière elle, aurait pu se laisser aller à un peu de nostalgie, en regardant près de 30 années de souvenirs être triés, empaquetés et chargés pour quitter définitivement Nouan-le-Fuzelier.

    Mais non. Ce dimanche matin, à l'image de la petite troupe d'une vingtaine de bénévoles qui s'active déjà depuis 9 heures, celle qui avait signé la convention de location à titre gratuit avec l'ancienne municipalité, a choisi de regarder vers l'avenir.
    Vers Salbris, plus précisément, où l'ancienne gendarmerie (*) abritera désormais l'UCPS à qui la municipalité de Nouan-le-Fuzelier a demandé de quitter les lieux, faute d'accepter de payer un loyer et d'organiser une manifestation d'ampleur sur la commune (NR du 16 octobre).

    " Un réseau associatif hors du commun "

    Certes, les nouveaux locaux, plusieurs petites pièces situées en rez-de-chaussée, ne permettront peut-être pas de stocker la totalité des 500 m 2 de costumes, tissus et autres archives sonores accumulés depuis 1981. Mais pour la majorité des personnes présentes ce dimanche, l'essentiel est ailleurs. Cette « page qui se tourne n'arrêtera pas l'UCPS ». Ni l'implication de la cinquantaine de bénévoles qui se sont relayés quatre jours durant pour finaliser ce déménagement que tous avaient espéré pouvoir éviter jusqu'au dernier moment. L'ultimatum du maire fixé à ce lundi 20 octobre aura finalement pu être tenu.
    Une preuve de « la force d'un réseau associatif hors du commun », retiendra cette salariée de l'UCPS. La force de « petits bénévoles » comme se définit l'un d'entre eux venu du Loiret pour mettre ses bras, son Espace et sa remorque au service de l'association délogée. Comme une cinquantaine d'autres depuis jeudi dernier.
    Au fil du déballage et à l'heure de fermer la porte des locaux historiques de l'association, certains membres fondateurs des Brandelons, le groupe de danse folklorique créé dès 1967, précurseur de l'UCPS, ont pourtant le cœur bien lourd. Et au milieu des costumes, quelques larmes se mettent à couler. « 12 km ce n'est pas loin », se raisonnent finalement les plus tristes. « Et puis, il y aura toujours un peu de Nouan ici ».

     (*) Les termes précis de la convention d'occupation des locaux n'ont pas encore été arrêtés.

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